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Homme de nature et précurseur de l’écologie, John Muir naît en Écosse en 1838 avant de débarquer aux Etats-Unis accompagné de sa famille alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Inventeur, botaniste, écrivain et poète, John Muir reste très populaire outre-Atlantique, et ses actes tout comme ses écrits rayonnent encore de nos jours, l’élevant ainsi au statut de légende. Grand arpenteur de la nature, avec laquelle il entretient une relation quasi mystique, il n’a jamais cessé d’être son plus fervent défenseur.

Yosemite, temple de « la grande sauvagerie »

Pour le naturaliste John Muir, la nature est la source d’un émerveillement indéfectible et d’un amour constant pour ce qu’il nomme « la grande sauvagerie ». C’est en vagabondant dans la vallée de Yosemite, située dans la sierra Nevada – la plus haute chaîne de montagnes de Californie –, qu’il eut une révélation devant un tel trésor de beauté. Il qualifie cette vallée de « plus grand de tous les temples dédiés à la nature ».

En découlera la création du parc de Yosemite en 1890, qui devint le second plus ancien parc national des Etats-Unis après Yellowstone, créé en 1872. 

Avec ses forêts, ses cascades et falaises granitiques, Yosemite dévoile ses charmes à près de 4 millions de visiteurs chaque année.

Préserver la sierra Nevada

Les textes et articles de Muir reflétèrent son engagement en faveur de la protection de la vallée de Yosemite, où l’on y trouve notamment de majestueux Séquoias géants.

Ses textes connurent un tel retentissement qu’ils éveillèrent l’intérêt du Président de l’époque. Théodore Roosevelt, se rend en effet à Yosemite en compagnie de John Muir pour un parcours découverte agrémenté d’un bivouac. À la fin de cette aventure, Roosevelt déclara : « John Muir est l’homme le plus libre que j’ai jamais rencontré ».

Citation John Muir "And into the forest I go, to lose my mind and find my soul".

Citation : « Et dans la forêt je vais, pour perdre la tête et retrouver mon âme » – John Muir

Naîtra en 1892 un mouvement de protection de la nature, dont Muir sera élu premier président : le Sierra Club. 

Première Organisation Non Gouvernementale (ONG) dédiée à la préservation de l’environnement, le Sierra Club est encore aujourd’hui l’une des plus importantes associations écologiques aux USA. 

Initialement focalisée sur la conservation des montagnes de la sierra Nevada qui furent autrefois menacées par la surexploitation forestière, l’extraction minière et le pâturage du bétail, cette organisation revendique désormais près de 3,8 millions de membres et sympathisants. Elle s’évertue aujourd’hui à assumer un rôle de porte-parole de la cause environnementale, y compris hors de ses propres frontières.

Muir, dans les pas d’Alexander Von Humbolt

Portrait image de John Muir

John Muir aura insufflé une vision extérieure à la conception anthropocentriste, qui positionne l’espèce humaine comme l’entité centrale prépondérante sur Terre et considère l’homme au cœur de son système de valeur. 

Respecter la Terre plutôt que s’en rendre maître, cette vision résonne encore plus aujourd’hui, comme un écho au cri d’alarme et d’urgence auquel nous renvoie quotidiennement la situation climatique. 

John Muir, nourri par les écrits de naturalistes de son époque tels Alexander Von Humboldt ou encore David Thoreau, deviendra précurseur de l’écologie des temps modernes, inspirant à son tour bien d’autres héritiers américains écologistes emblématiques du XXe siècle qui marchèrent dans ses pas. 

Citons l’écrivain et historien Wallace Stegner – surnommé le doyen des écrivains de l’Ouest -, Bill McKibben, journaliste et auteur reconnu, mais aussi Edward Abbey, écrivain et essayiste doublé d’un militant écologiste radical, ou encore l’écrivain Rick Bass, qui sont autant de dignes successeurs à la pensée de Muir.

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