Drôle de Zèbres ! À quoi donc servent leurs rayures ?

Il existe 3 espèces de Zèbres, du moins au plus rayé, du plus abondant au plus rare : le Zèbre des plaines (de Burchell, 30 rayures), le Zèbre des montagnes (43) et le Zèbre de Grévy (80). Les malins se sont longtemps posés la question ? Le Zèbre est-il blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches ? La réponse est désormais claire de l’eau de marigot : Tous les fœtus de Zèbres sont noirs. Les rayures blanches apparaissent progressivement par dépigmentation. La vraie questions demeure cependant : à quoi servent ses rayures ?

**Zèbre des plaines (de Burchell) :** 25 à 30 rayures, le plus abondant, le moins rayé.

Pair ou impair ? Noir ou blanc ? Dans la grande armoire du Vivant, il y a les grandes catégories …

Comme les Chevaux, les Rhinos et les Tapirs, les Zèbres font partie de l’ordre des Périssodactyles, du grec « perissόs » impair et « dáctylos » doigts.

Les vaches, les cervidés, les bisons, les mouflons, les cochons, bref tous les “sabots fendus” (et pairs) s’appellent les Artiodactyles.

Les 3 espèces de Zèbres appartiennent à la famille des équidés comme les Chevaux et les Ânes, et au genre Equus.

Il existe 3 espèces de zèbres, dont 2 en voie de disparition. Voici comment vous pourrez dorénavant les distinguer :

le Zèbre des plaines (de Burchell) : 25 à 30 rayures, le plus abondant, le moins rayé.
le Zèbre des montagnes (vrai, daw) : 43 rayures, le mâle a une grosse pomme d’Adam (sillon gulaire), en voie d’extinction.
le Zèbre de Grévy : 80 rayures, en voie d’extinction, plus proche de l’âne.

*Zèbre des montagnes (vrai, daw) : 43 rayures, le mâle a une grosse pomme d’Adam (sillon gulaire), en voie d’extinction.*

Tous les trois appartiennent au genre Equus. Le Zèbre des plaines et le Zèbre des montagnes appartiennent au sous-genre Hippotigris. Ils ressemblent au cheval.

Mais le Zèbre de Grévy est la seule espèce du sous-genre Dolichohippus. Ce dernier ressemble davantage à un âne, auquel les zèbres sont étroitement apparentés génétiquement.

Le Zèbre de Grévy et le Zèbre des montagnes sont en danger d’extinction. Les zèbres des plaines sont beaucoup plus abondants, mais une sous-espèce, le Quagga, rayé sur une seule moitié du corps, a disparu à la fin du 19e siècle. En 2016, on dénombrait, dans toute l’Afrique, moins de 800.000 zèbres.

L’équidé “code-barre”

**Zèbre de Grévy** : 80 rayures, en voie d’extinction, plus proche de l’âne.

Une légende africaine demande si le Zèbre est blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches.

Cette question a généré de nombreuses légendes ou réponses fantaisistes, mais des explications plus scientifiques existent.

Les premières populations de zèbres étaient de couleur gris-ardoise. Les zèbres étaient originellement des animaux pigmentés de noir. les raies blanches se forment par inhibition de la production de mélanine. Les foetus sont en effet tout noirs. En 2019, un surprenant bébé est né avec des points…

Les Zèbres sont des mammifères terrestres herbivores vivant dans des milieux variés comme les prairies, les savanes, les forêts, les garrigues épineuses, les montagnes et les collines côtières du Sud du Soudan jusqu’en Afrique du Sud.

Le Zèbre de Grévy et le Zèbre des montagnes sont en danger d’extinction à cause de la destruction de leurs habitats et de la chasse pour leur peau et leur viande. Quant aux Zèbres des plaines, ils sont beaucoup plus abondants, mais une sous-espèce, le quagga, a disparu à la fin du 19e siècle. En 2016, on dénombrait, dans toute l’Afrique, moins de 800 000 Zèbres.

5 zèbres en noir et blanc — ©Guillaume Lassalle

Chaque Zèbre est différent, il possède des rayures caractéristiques, comme des codes-barres, permettant de reconnaître chaque individu. Ces rayures sont aussi uniques qu’une empreinte digitale humaine. Les scientifiques peuvent identifier les Zèbres sur des logiciels grâce à des méthodes de reconnaissance des formes à partir de photographies.

Les types de rayures diffèrent également en fonction des 3 espèces et de leur situation géographique. il y a également une différence entre espèces. En effet, le nombre de zébrures est associée à des températures plus chaudes et des précipitations plus élevées. Le Zèbre de Grévy possède 80 rayures très fines, le Zèbre des montagnes en a un peu moins (43).

Le Zèbres des plaines a 25 à 30 rayures larges avec parfois des “inter-rayures brunes. Lui n’a pas de rayures sur le bas des pattes.

Pourquoi le Zèbre a-t-il des rayures ?

Un zèbre et un zébreau au bord de l'eau en train de boire — ©Guillaume Lassalle

Les Lions et les Hyènes s’attaquent aux jeunes et aux adultes alors que les Guépard, Léopard et Lycaons vont plutôt se jeter sur les jeunes et les Zèbres vulnérables.

Pour se défendre face à ses prédateurs, un Zèbre en bonne santé peut tenir une vitesse de 30 à 40km/h et peut faire des pointes à 80km/h. Vivant en groupe, ils ont plus de chance de s’en sortir.

Les ruades des Zèbres peuvent être mortelles pour leurs prédateurs.

Aucune autre espèce ne possède les rayures noires et blanches du Zèbre. Pourquoi possèdent-ils cette “adaptation” ?

Au 19e siècle, l’écrivain Rudyard Kipling et le naturaliste Alfred Russel Wallace ont émis l’hypothèse du camouflage permettant aux Zèbres de mieux se fondre dans la savane. Cette idée a longtemps prévalu … avant d’être réfutée en 2016. En fait, dans la savane, le zèbre est plutôt très visible, et il tendrait même à se dresser comme une exception à la règle du camouflage.

Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer l’utilité des zébrures.

Les rayures faciliteraient le camouflage vis-à-vis de la mouche tsé-tsé ou des grands prédateurs. Le camouflage casse la silhouette. Dans les années 1970, des recherches indiquent que la mouche tsé-tsé, responsable de la maladie du sommeil, est attirée par la vue de larges surfaces uniformes. Les rayures permettraient ainsi de se protéger du parasite. Les rayures s’estompent chez les populations moins exposées au parasitisme. En s’inspirant de ce résultat, des chercheurs japonais ont publié en 2019 des résultats prometteurs sur du bétail : des vaches ont été peintes avec un motif inspiré de celui des zèbres, ce qui a permis de réduire de moitié l’incidence des morsures de taons !
L’évasion en masse indiscernable face aux prédateurs (effet stromboscopique ou “dazzle”). Lorsque tout un troupeau s’enfuit, les repères se brouillent aux yeux d’un lion.
La thermorégulation. L’aternance de noir et de blanc emmagasine la chaleur différemment et crée des microturbulences qui rafraîchissent le Zèbre sous le cagnard africain. Cette “clim” leur permet d’avoir une température du corps inférieure à celle d’herbivores de taille similaire paissant dans les mêmes conditions (29,2 °C contre 32,5 °C).
Les interactions sociales : se reconnaître avec un système de code-barres.

Zébreau, Zébresse, Zébrâne, Zébrule …

Image d'un Zèbrâne, hybridation entre un âne et un zèbre — ©Paul Brennan

Les Zèbres se reproduisent parfois avec des Ânes donnant des Zébrânes, avec des juments donnant des Zébrules. Plus généralement on appelle Zébroïdes les Zèbres qui se reproduisent avec un autre équidé.

Le petit du Zèbre s’appelle le zébreau et la femelle s’appelle la zébrelle. On rencontre aussi le terme zébresse ou zèbrette. Seul le Zèbre de Grévy brait comme l’âne, on dit aussi qu’il jappe, les autres hennissent comme le cheval.

Le saviez-vous ? Le terme « zèbre » définit un « individu bizarre ». Chez les bipèdes que nous sommes, la psychologie a repris ce terme pour désigner des personnes atypiques. Les Zèbres ne correspondent pas à la norme établie par notre société. Dans le règne animal, chaque zèbre possède ses rayures comme chaque personne atypique possède ses zébrures et son identité.

Quelques proverbes sublimes pour finir :