3/3 Traité, bases scientifiques et réchauffement, par Pierre–Antoine Picabea
Photo: Nicolas Orillard-Demaire
L’idée de faire de l’Antarctique une « terre de sciences » a été entérinée par le traité de l’Antarctique, à l’initiative des scientifiques.
Le Traité sur l’Antarctique a été signé à Washington le 1er décembre 1959 par les douze pays dont des scientifiques s’étaient livrés à des activités dans et autour de l’Antarctique pendant l’Année géophysique internationale (AGI) 1957-1958. Il est entré en vigueur en 1961.
Pour des raisons d’accessibilité, les +ou- 70 bases se situent pour beaucoup au Shetland du Sud, juste en dessous de l’Amérique du Sud, sur la “virgule” de l’Antarctique, ainsi que sur les parties côtières, le pourtour du continent.
Une ravitaillement compliqué
Seules les bases permanentes Amundsen-Scott (États-Unis), Concordia (France-Italie), Vostok (Russie) et celles estivales Dôme Fuji (Japon), Kunlun (Chine), Kohnen (Allemagne) où se situe le forage du projet EPICA, et Princesse Elisabeth (Belgique), sont installées sur l’inlandsis, dans les terres.
Ces bases sont ravitaillées par avions équipés pour atterrir sur des pistes gelées, ou bien par bateaux pendant l’été austral lorsque le retrait ou la diminution de l’épaisseur de la banquise permet aux navires de s’approcher des côtes.
Construite en 1956, la base Dumont d’Urville est la seule base 100% française. Située en dessous de l’Australie, elle regroupe 50 bâtiments répartis sur 5 000 m2. Elle est occupée par 30 personnes durant l’hiver austral, 100 en été (cf le récit de Lydie Lescarmontier http://bit.ly/poles_BSG)
Arctique comme Antarctique souffrent du réchauffement
L’Arctique se réchaufferait 3 fois plus vite que le reste de la planète. La banquise qui fond laisse place à l’océan de couleur bleue qui absorbe davantage la chaleur et accélère le processus…
L’Antarctique se réchauffe très vite, trop vite, lui aussi. A lui seul, il aurait encaissé, absorbé, plus de 40% du réchauffement global.
Les deux “faux-jumeaux” jouent un rôle important dans l’évolution du climat, des océans et de la hausse du niveau de la mer. Des études récentes ont montré qu’une hausse de 2 degrés de la température pourrait pousser la fonte des glaces et faire monter le niveau de la mer de 13 mètres, jusqu’à un point de non retour, avec “par dessus le marché” les fameuses boucles de rétroaction négatives: des effets boule de neige… mais de neige fondue.
Plus d’infos:
http://bit.ly/poles_BSG, les épisodes avec Lydie Lescarmontier
http://bit.ly/icebergs_BSG, avec Olivier Remaud
http://bit.ly/Kris_poles_BSG, avec Christophe Bouchoux
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