Photo de titre: Membracide bison, Ennaloël Mateo Espada, les autres sont de Frank Canon
1 Les membracides appartiennent à l’ordre des Hémiptères qui regroupe notamment les punaises mais également les cigales, cicadelles et pucerons. Plus de 3000 membracides ont été décrites à travers le monde mais seules 4 espèces sont présentes en France.
2 Équipés d’organes buccaux de type piqueurs-suceurs, ces minuscules insectes percent les tissus végétaux et en sucent la sève. Leur intestin spécialisé leur permet de filtrer et assimiler les éléments nutritifs de ce produit. Les membracides rejettent ensuite un surplus de liquide non valorisé appelé le miellat. Mais pas de gâchis, celui-ci est bien souvent récolté par d’autres insectes comme les fourmis et abeilles qui l’apprécient pour sa teneur en glucides et en acides aminés essentiels !
3 La ponte des membracides peut s’effectuer de différentes manières : Soit la femelle insère ses œufs dans les tissus de la plante hôte à l’aide d’un ovipositeur (à la manière d’une sauterelle), soit elle les dépose directement à la surface. Elle recouvre ensuite les œufs d’une substance cireuse pour les protéger.
4 Les membracides possèdent sur leur thorax une excroissance également appelée casque. Selon les espèces, cette excroissance peut prendre diverses formes et couleurs allant de l’épine dorsale au bouclier avec des « cornes ». Très mimétique pour certaines espèces, ce casque présente chez d’autres des motifs et des colorations particulièrement visibles. Cette stratégie, l’aposématisme, indique aux prédateurs le caractère toxique de l’animal et les dissuade d’attaquer.
5 Ces petites bêtes peuvent aussi compter sur leurs sauts puissants pour échapper à leurs assaillants. En quelques millisecondes, elles peuvent atteindre une vitesse de 5m/s ! En effet, leurs énormes muscles thoraciques, sous tension, sont capables de libérer une grande quantité d’énergie en une fraction de seconde comme une catapulte.