Trouver, garder la bonne distance face au vivant

Fin juin 2022, un bison vient à nouveau d’encorner un touriste au parc de Yellowstone au États-Unis. L’homme de 34 ans s’était approché à portée de main presque.

Je veux pas être méchant, mais comment un être humain – longtemps présenté comme sommet de l’évolution – peut-il s’approcher à quelques mètres d’un animal sauvage dont la seule taille devrait faire réfléchir, à défaut d’avoir la moindre intuition naturaliste ???!!

*“quand bison fâché lui toujours faire ça”*

Quid de l’évidente distance de sécurité? C’est dans ce genre de cas que l’évidente perte du lien basique en envers le Vivant devient évidente.

Werner Herzog, le grand cinéaste de la folie et de l’hubris, avait fait un film édifiant, Grizzly man, en 2005, sur cet autre jeune homme passionné d’ours grizzlies cette fois. Cet “ami”, là encore autoproclamé, des ours s’était fait dévorer, après les avoir également cotoyés à quelques mètres et planté sa tente sur leur territoire pendant des années.

François Sarano évoquait cette bonne distance, la distance juste, sans parler de l’évidente distance de sécurité face au Vivant dans les épisodes cachalots.

Des accidents dignes des Darwin awards

*Être – ou redevenir – aussi fûté que le Bison…*

Ces accidents dignes des Darwin awards sont innombrables. Et le pire c’est que le plus souvent ce sont les animaux sauvages qui sont blâmés voire abattus.

Souvenons-nous des tigres, des ours, des loups et autres requins “mangeurs d’hommes” alors que nos simples manières de vivre, de “déconner pour le plaisir”, de fantasmer et de croire ont quasiment anéanti leurs espèces.

C’est tout à fait le genre d’anecdote qui me conforte dans l’idée qu’il reste quand même un ‘tain de gros boulot pour renouer un tout petit lien entre l’homme et le Vivant sauvage…

Ce lien perdu entre deux lignes de comptes bancaires, et trois séries télés, un lien oublié qui intéresse si peu le grand public au final… qui préfère prendre des avions pour venir faire des selfies débiles avec ce qui reste du sauvage pour frimer sur les réseaux.