Des motifs noirs et blancs, une immense nageoire dorsale qui fend la surface, l’Orque est une géante de la famille des dauphins, avec 9 mètres de long pour les plus grands mâles. Elle se traîne une réputation de baleine tueuse et de tueuse de baleine. Les Orques utilisent des techniques variées qui combinent intelligence et travail d’équipe pour… s’alimenter. A l’exception d’Orques enfermées dans des bassins inadaptés pour ses nageuses au long cours, aucune attaque mortelle sur l’être humain n’est à déplorer. L’intelligence de l’Orque lui donne une image ambivalente. Côté sombre, une créature efficace et violente, une redoutable prédatrice. Côté clair, un animal sociable et doux, une grand-mère guidant sa famille. Les Orques vivent en groupes, en pod, matrilinéaires, le “pouvoir” se transmet de mère en fille.

Les femelles se reproduisent de leur 15 ans jusqu’à environ 40 ans. Cependant, elles peuvent vivre 80 ans, voire plus de 100 ans. Comme chez les Humains, les Orques ont une ménopause. Une fois ménopausée, la femelle s’occupe de ses enfants et plus particulièrement de ses fils. Elle intervient pour stopper les bagarres et lui évite ainsi des blessures. Elle va jusqu’à partager sa nourriture avec lui bien après l’âge du sevrage. Ce favoritisme permet au jeune mâle de devenir plus grand et plus fort et d’obtenir un succès reproducteur plus important avec les femelles des autres groupes. Les gènes de la mère se répandent ainsi dans d’autres groupes.

Grande prédatrice, l’Orque consomme une grande variété de proies, du hareng au requin en passant par les manchots, les phoques ou d’autres cétacés. Cependant, chaque pod a un type de proie privilégié. Ainsi, en Scandinavie, une famille a appris à rassembler les harengs en boule compacte pour les capturer, quand dans l’hémisphère sud un autre groupe s’échoue volontairement sur la plage pour capturer des otaries. Ces modes d’alimentation se transmettent au sein du groupe, comme une culture.