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Véritable symbole de la pop-culture, la pomme est un des fruits les plus consommés dans le monde, avec une production annuelle de 93,5 millions de tonnes par an. Originaire d’Asie de l’Ouest, le Pommier est présent dans toutes les mythologies.

Le Pommier désigne en fait une centaine d’espèces réparties principalement dans les régions tempérées du globe. Le Pommier se dit “malus” en latin, quand “pomum” signifie “le fruit” ; les pommes ne sont donc pas toutes le fruit… du Pommier ! Ainsi, si le fruit ne tombe jamais bien loin de l’arbre, la pomme de terre ou la pomme de pin sont bien éloignées de notre Pommier.

Le Pommier, un des meilleurs amis de l’Homme

Les premières traces de Pommier remontent à 10 000 ans avant notre ère, dans l’actuelle région du Kazakhstan. Malus sieversii, le Pommier du Kazakhstan, serait à l’origine de toutes les variétés de pommes que nous connaissons aujourd’hui. Le Pommier sauvage, Malus sylvestris, est celui qu’on retrouve le plus à l’état sauvage. C’est un arbre de taille moyenne, allant de 5 à 10 m de hauteur. On dénombre une vingtaine d’espèces de Pommiers sauvages. Ses feuilles caduques, ovales et dentées mesurent entre 4 et 7 cm. Les fleurs sont de couleur blanche et rose. La pomme sauvage, de couleur jaunâtre, est appelée “pommette” car avec ses 2 à 4 cm de diamètre, elle est plus petite que la pomme cultivée .Très acides, elles sont désagréables crues, mais sont parfaites pour des gelées lorsqu’elles sont ramassées en automne. 

Fleur blanche de pommier
Fleur de pommier

On retrouve cet arbre fruitier dans les milieux plutôt ouverts sur une grande partie de de la France et de l’Europe, à l’exception du Sud de l’Espagne et des zones montagneuses au-delà de 1 400 mètres d’altitude. Les fleurs du Pommier attirent de nombreux pollinisateurs, notamment des abeilles, pour sa reproduction

Le Pommier joue aussi un rôle très important au sein de l’écosystème puisque les pommes sont mangées par de nombreux animaux (des petits rongeurs essentiellement) et les rameaux de l’arbre servent d’habitat naturel pour de nombreuses espèces d’oiseaux. On peut citer notamment la Chevêche d’Athéna qui peut élire domicile au sein de la ramification très dense du Pommier sauvage.

Cependant, la destruction des haies bocagères et le dérèglement climatique menacent cet arbre. En effet, celui-ci supporte mal la sécheresse et les épisodes de canicule qui se multiplient et fragilisent sa population.

Le Pommier domestique, entre ancienneté et apprenti sorcier

Panier de pommes posé dans l'herbe.
On ramasse les pommes de juillet à novembre

Le Pommier domestique, ou Pommier commun (Malus domestica), est une espèce largement cultivée en France et en Europe. Au niveau de la France, nous sommes en 3ème position en termes de production de pommes, derrière La Pologne et l’Italie. Nous produisons environ 1,8 million de tonnes de pommes par an. La culture de la pomme est le plus souvent faite en monoculture, maximisant la production. Il existe jusqu’à 6 000 variétés de pommes mais seules une centaine sont commercialisées.

Chaque variété est sélectionnée avec précaution, souvent à partir du génome de Malus sylvestris ou de Malus sieversii. Pour sélectionner les meilleures variétés (résistance aux pathogènes, fruits plus gros que la moyenne etc…), on procède à une hybridation. C’est-à-dire qu’on fait se reproduire 2 espèces différentes afin de sélectionner un génome cible et des caractéristiques propres, comme la couleur, le goût, la texture… Cette technique permet d’obtenir un grand nombre de variétés différentes et uniques mais elle est un danger pour le Pommier sauvage. En effet, un trop grand nombre d’hybridations peut entraîner une perte du génome d’origine et voir ainsi disparaître l’espèce.

En France, la consommation annuelle de pommes est d’environ 16 kg par foyer. Les variétés les plus consommées sont les pommes Gala et Golden. Les variétés anciennes de pommes ont elles aussi la côte. Par exemple, la Reinette, qui regroupe au total 10 sous-espèces, est utilisée dans de nombreuses recettes en raison de ses nombreuses qualités gustatives.

Une icône mythologique

Vitrail représentant Adam et Eve
Adam et Eve croquant la pomme

Symbole du péché originel dans la Bible, elle est pour les Grecs celui de l’immortalité. Lors d’un de ses 12 travaux, Hercule combat le dragon Ladon pour ramener les pommes d’or du Pommier du jardin des Hespérides au roi Eurysthée afin que celui-ci soit immortel. Pâris, prince de Troie, doit remettre une pomme d’or à la déesse qu’il juge être la plus belle. Contre la promesse de l’amour d’Hélène (la plus belle des femmes), il choisit Aphrodite et ignore Héra et Athéna. Ce choix, à l’origine de la guerre de Troie, donne aussi naissance à l’expression “la pomme de discorde”.

La notion d’immortalité se retrouve dans la mythologie celte, à travers la légende du roi Arthur et de “l’île des pommes”, île où les âmes seraient immortelles.

 Apple, pixel and arts

De nos jours, la marque Apple a fait d’une pomme croquée un des logos les plus reconnaissables du monde. D’ailleurs, le tout premier logo Apple n’était pas une pomme, mais une représentation de Isaac Newton assis sous un Pommier. Cette version a été conçue en 1976 par les fondateurs d’Apple, Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne.

Tableau fait dans dans le style Magritte
Magritte est devenu une référence pour ses tableaux avec des pommes. Dedo Babo in Magritte style, Gagik Dilakian

Jugé trop complexe et pas assez moderne, le logo sera refondu en 1977 par Rob Janoff qui se concentre alors sur la pomme.
Celle-ci est aussi très présente dans la pop-culture. De Blanche-neige à Magritte en passant par Andy Warhol, elle est devenue un élément indispensable de notre imaginaire.

 Par ailleurs, le mot “pomme” se retrouve dans de nombreuses expressions françaises, comme “tomber dans les pommes” (s’évanouir) ou “haut comme 3 pommes” (de petite taille). Et la “pomme d’amour” désignait à l’origine la tomate, et a été ensuite reprise pour désigner la confiserie. L’expression “pomme d’Adam” serait quant à elle le résultat d’une erreur de traduction. En effet, “malus”, en latin, est polysémique. Il peut désigner aussi bien la pomme que le mal… une double signification reprise par la sorcière de Blanche-Neige !

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Sources :

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