De l’Himalaya aux Pyrénées, le Gypaète barbu plane au-dessus des hauts sommets porté par ses ailes de près de 3 mètres d’envergure. Ses yeux d’or cerclés de rouge sont ornés d’un masque noir se poursuivant en moustaches pendante de chaque côté de son bec. Réintroduit en Europe, il niche dans les fractures des roches des falaises inaccessibles et recolonise peu à peu ses anciens territoires.

Fait remarquable pour un vautour, le Gypaète barbu porte des plumes sur sa tête. Pour autant, il ne risque pas de se salir en se nourrissant sur une carcasse. Il arrive en dernier lorsqu’il ne reste que des ligaments et des os. Il peut avaler ses derniers entiers et les digérer grâce aux puissants sucs digestifs de son estomac. Il transporte les plus grands dans les airs et les laisse tomber sur des pierres afin qu’ils se brisent.

Lorsqu’elles poussent, les plumes de son ventre sont crème. Elles prennent une couleur rouille lorsque le Gypaète barbu prend des bains de boue dans des sources ferrugineuses. Les raisons et les avantages de ce comportement restent pour le moment un mystère.