Un cri bref et aigu déchire le silence et une flèche bleue et orange, brillante, fend les airs en ligne droite juste au-dessus des flots, un Martin-pêcheur vient de passer. Petit oiseau de 25 cm d’envergure, il reste souvent immobile sur un perchoir au milieu de la végétation, guettant un poisson. En un éclair, il plonge et capture sa proie avant de regagner sa cachette.

Le mâle, au bec entièrement noir, séduit la femelle en lui proposant un repas. Il lui offre un poisson par la tête pour qu’elle puisse l’avaler facilement. A coup de bec, ils creusent ensuite un terrier dans la berge. Celui-ci s’enfonce jusqu’à 1 mètre de profondeur et se termine par une chambre prête à accueillir 6 ou 7 petits pendant 1 mois.

Le “nez” des Shinkansen, les trains à grande vitesse du Japon, est le résultat du biomimétisme inspiré par le profil du bec du Martin-pêcheur d'Europe. Sa forme profilée permet à l’animal de percer la surface de l’eau sans dommage. De la même manière, le train peut passer un tunnel, à plus de 320 km/h, sans provoquer d’ondes de choc, nuisibles pour les riverains mais aussi la structure de l’ouvrage.